USC 850 - EGLISE DE DIEU, PEUPLE FIDELE. KX 46-60
Texte : Jean-Luc Lorber - Musique : John S. Craven

Depuis plus d’une dizaine d’années, le Service diocésain de Pastorale liturgique et sacramentelle organise une journée de formation et de partage pour les acteurs de la liturgie, à Matzenheim, autour d’un thème précis. Cette journée est l’occasion d’enrichir le répertoire de chants et de lancer un « chant-phare ». Le dernier rassemblement du 9 novembre 2003 ayant eu pour thème le Baptême, il paraissait opportun de créer un processionnal d’entrée dont la mise en œuvre permettrait aux fidèles de revenir à la source de leur baptême et aux catéchumènes d’entrer dans le mystère de l’Église, le jour où ils reçoivent le sacrement de la vie nouvelle. L’inspiration des couplets puise à la fois dans l’Écriture et les écrits des Pères de l’Église. Cette seconde version du chant (après celle présentée dans le dernier numéro de Cæcilia) a une petite originalité : dans la précédente, le compositeur faisait ressortir la diérèse (ce qui donne na-ti-ons dans la stance et tu-é dans le début du deuxième couplet), dans celle-ci, il lui préfère la synérèse (ce qui donne na-tions et tué, soit une syllabe en moins).

Cette deuxième proposition musicale sur le texte de Jean-Luc Lorber est écrite pour un chœur à 4 voix mixtes dont soprano et ténor sont capables de se diviser (quoique facultatif pour le ténor). Le texte, on l’a vu, épouse la forme tropaire : stance avec petit refrain interne que l’on appelle « réclame », couplets avec la même réclame qui donne une alternance à l’intérieur du chœur - ou même chœur/assemblée -, enfin grand refrain avec tous ; la musique dessine tous ces contours et en fait une forme éminemment variée.

Il y a dans cette musique une force qui lui vient du rythme - voyez les nombreux changements de mesure qui témoignent du souci de la prosodie - mais aussi de l’harmonie à la fois classique et audacieuse, notamment dans le refrain aux résonances acerbes, dans l’heureuse alternance aussi des couplets. Les audacieux ne manqueront pas de s’y attaquer et d’y puiser grand plaisir !